Toute nouvelle offre a vocation à contribuer à l’image, au chiffre d’affaires, à la marge.
Certains visent un avantage sur la concurrence, d’autres cherchent à se remettre dans la course, ou à réussir une diversification.
Comment s’y prendre à l’ère du digital et de l’impression 3D ?
En travaillant du marché vers l’entreprise, et non plus de l’entreprise vers le marché.
Pourquoi l’approche classique ne marche plus :
Traditionnellement, une longue phase de conception / validation précède l’industrialisation, le lancement et le feed back du marché.
Particulièrement adaptée aux périodes de primo-équipement, et reposant sur un postulat de linéarité, cette approche trouve aujourd’hui ses limites :
- Le client ne sait pas ce qu’il veut avant de l’avoir en main, il est inutile de sonder ses besoins,
- Lancer une nouvelle offre, ce n’est pas uniquement répondre à un nouveau besoin, c’est aussi lancer une offre répondant différemment à un besoin existant,
- Les processus internes de priorisation sont souvent conçus pour limiter le risque sur de gros investissements, et non pour prendre des risques avec de petits investissements,
- On cherche à se rassurer en produisant des cahiers des charges précis, détaillés, et du coup consommateurs de délai, alors que l’avantage compétitif majeur à l’ère du digital, c’est la vitesse,
- Pour nombre de produits, les outils de fabrication en série, délocalisés, peuvent désormais être remplacés par l’impression 3D à la demande, à proximité du client final.
L’approche “lean start up” : du marché vers l’entreprise
C’est pourquoi il faut désormais renverser le paradigme, et lancer les nouvelles offres avant de les concevoir (!) :
- Commencer par obtenir les retours clients : se mettre en situation de tester le plus vite possible auprès de ses clients les caractéristiques essentielles de l’idée (approche MVP – Minimum Viable Product),
- Encourager le foisonnement : tester plusieurs offres en parallèle sur le marché, car ce sont les clients qui transforment les idées en or, pas les comités d’investissement,
- Préférer l’itératif au big bang : lancer vite, sur des marchés locaux, et améliorer progressivement le concept initial, toujours avec les retours des clients, accepter l’imperfection (mais avertir les clients),
- Quitter la zone de confort : accepter de scier la branche sur laquelle on est bien assis, sans quoi les disruptions proviendront toujours de nouveaux entrants.
Ce qui peut se traduire par une séquence du type :
- Idée, business case initial,
- MVP ou produits tests 3D, communication réseaux, buzz,
- Retours clients, améliorations,
- Nouveaux tests et retours clients, communication réseaux, buzz,
- Améliorations, expansion et, si nécessaire, industrialisation.