La stratégie, cela consiste à décider des objectifs collectifs, et des moyens pour les atteindre.
Mais les objectifs étant potentiellement infinis et les moyens nécessairement limités, tout l’art des stratèges est de faire les bons choix.
A propos, qu’est-ce qu’un bon choix ?
« Top Down » …
Un objectif, c’est quoi, quand, combien.
Un bon objectif, c’est un objectif à la fois rémunérateur, atteignable et mobilisateur.
Pour définir un bon objectif, nous savons tous réunir plus ou moins facilement un ensemble d’inputs, parmi lesquels :
- les enseignements du passé, les tendances et les prédictions des experts,
- les rapports de force et les mouvements des acteurs, la transformation des chaînes de valeur,
- les options de diversification ou de focalisation : métiers, offres, clients, géographie, barrières à l’entrée et à la sortie, facteurs de succès,
- les résultats de l’entreprise, l’analyse interne, les avantages et désavantages compétitifs,
- l’examen des moyens disponibles ou mobilisables, l’évaluation de la vitesse d’exécution, et de la vitesse de réaction du marché,
- la dynamique et les priorités des parties prenantes, notamment actionnaires, dirigeants et collaborateurs,
- etc.
Tout cela aboutissant à des scénarios pour lesquels l’existant de l’entreprise constituera des forces ou des faiblesses, et l’environnement des menaces ou des opportunités, selon la posture retenue.
Voilà pour les aspects “rémunérateur” et “atteignable” : une approche “top down” bien faite fournira les faits et chiffres propices à la prise de décision.
«… et Bottom Up »
Quid de l’aspect “mobilisateur” ?
Notre expérience en matière de formulation stratégique, c’est qu’une approche “bottom up”, combinée à un exercice “top down”, maximise les chances d’une exécution réussie de la stratégie, en même temps qu’elle en accélère la formulation.
Impliquer les responsables opérationnels dans l’expression des inputs stratégiques, au-delà du Comité de Direction, permet de lier en temps réel les idées et leur traduction opérationnelle (faisabilité, impacts).
Cela permet aussi d’engager les acteurs, de tester la recevabilité de la vision et d’intégrer en amont les leviers d’une mobilisation optimale.
Plus d’adhésion, donc plus de cohésion, et davantage de célérité dans le passage à l’action.